Dans notre troisième et dernier épisode sur la nutrition chez les personnes âgées, nous traitons sur le sujet du gras, du sucre et du sel. Trois éléments que nous retrouvons dans notre alimentation et que nous consommons tous les jours.
En effet, le gras, le sel et le sucre se retrouvent dans tous les aliments que nous mangeons quotidiennement. Et mal gérer, ces éléments peuvent s’avérer parfois dangereux pour la santé, surtout chez les personnes âgées. Toujours en compagnie de Louis Sirois et Josée Thibodeau, Coauteure du livre « Au menu des 65 ans et plus », nous abordons dans cette vidéo sur la nutrition les caractéristiques de ces trois éléments et comment les incorporer dans notre alimentation.
Le gras, le sucre et le sel : nos ennemis ?
Nous verrons dans notre troisième épisode que non, ce n’est pas le sucre, le sel, le gras qui posent un problème pour notre santé, mais leur quantité démesurée dans les aliments industriels et déjà préparé. Nous nous sommes effectivement habitués à consommer ces aliments de façon démesurée et sans retenue. Josée Thibodeau nous expliquera donc comment nous habituer à manger moins gras, moins sucré, moins salé avec des alternatives goûteuses, bonnes pour votre corps et simplement meilleures pour votre santé.
Transcription de la vidéo :
Bonjour Louis Sirois, avec Josée Thibodeau, on est en nutrition pour nos aînés de 65 ans et plus. Et là, ce sont les trois éléments qui sont dans la tête de la plupart des gens qui veulent bien manger, soit le gras, le sel et le sucre.
Alors Josée, éduque-nous parce que ce sont des éléments de controverse cest éléments! Alors commence avec celui que tu veux. En fait, je pense qu’on s’est beaucoup concentré sur le gras. On a peut être oublié le sucre dans une partie du discours, puis on est en train de réajuster parce qu’effectivement, peut être qu’on a petit peu moins de besoin
de chasser le gras, mais vraiment d’attaquer le sucre parce que lui est omniprésent et caché un peu partout. Et les effets sur la santé sont quand même assez importants. À part au niveau du plaisir, il n’apporte pas vraiment d’éléments nutritifs.
Le gras, par contre, c’est une autre histoire. Alors parlons un petit peu de gras. Essayons peut être de dire « je ne vais pas le fuir autant ». Je n’ai pas besoin d’aller sur du 0% partout, surtout si je n’ai pas vraiment besoin de problèmes de santé particuliers à régler.
Alors je pense qu’on pourrait se donner un petit peu de lousse sur le gras tout en misant sur la qualité. Par contre, c’est évident qu’on court après les bons gras d’abord et on fait attention à ceux qui sont un petit peu moins appréciés.
Alors par bon gras. L’huile, elle la reine des huiles: l’huile d’olive. On en met, on n’hésite pas, on la consomme, on l’adore, on en prend comme on veut. Les noix, les graines. Oui, ça contient du gras, mais c’est du bon gras.
On n’a pas peur des noix et des graines. Au contraire, on en prend en collation. Les avocats excellent dans une recette, dans une salade, couper en morceaux un filet de jus de citron. On n’a pas peur non plus des avocats.
Ce sont de bons gras dans notre assiette. Ceux auxquels on doit vraiment faire plus attention, c’est évidemment les gras trans. Ce sont les méchants. Et cela, ça fait longtemps qu’on l’a établi. On les retrouve encore dans les préparations à gâteaux, dans les fritures.
Cela, évidemment, on doit faire un peu plus attention. Pour ce qui est du gras saturés, il est à manger avec équilibre et modération. Je ne pense pas qu’on ait besoin autant de s’y attaquer de front, à condition qu’ils prennent une place équilibrée dans le menu, alors là, on pense évidemment aux gras qui vient
des fromages, de la viande etc. On pense notamment aux personnes qui mangent le fameux bacon. Celui que tout le monde peut affoler. On peut manger, mais pas en prendre tous les jours. C’est exactement ça. La viande rouge, on peut avoir de la viande rouge, mais ce n’est pas tous les jours, mais il n’y a
pas de problème à en avoir. Ça nous couvre sur la portion en gras. Maintenant, est ce qu’on parle de sel? On parle de sucre? Parlons sucre, parce que lui, on l’attaque plus de front. D’ailleurs, l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé, a recommandé vraiment qu’on s’y attaque.
Pourquoi? Parce qu’il est caché pas mal partout. Il y en a beaucoup trop dans notre alimentation. Il faut diminuer. Maintenant faisons la part des cdifférents sucres. C’est sûr que quand on mange un fruit ou qu’on boit un verre de lait, il y a des sucres.
Il y a du lactose dans le lait, il y a du fructose dans les fruits, mais c’est un sucre qui est accompagné d’autres éléments nutritifs et ça ne veut pas dire que c’est ceux-là qu’on doit nécessairement écarter. Par contre, si je veux choisir entre une orange ou un jus d’orange, là, je dois aller vers l’orange parce que cela m’amène
des fibres, une certaine satisfaction aussi à la consommer. Le verre de jus, lui, passe rapidement. L’entrée de sucre dans le sang est beaucoup plus rapide. C’est ce qu’on appelle un sucre libre qui lui, a un effet moins intéressant sur notre glycémie.
Et comme on a un petit peu moins de capacité aussi à bien gérer la glycémie. C’est peut être mieux de faire plus attention. Après ça, tous les sucres sont cachés qui sont ajoutés partout et là dans les aliments préparés.
Il y en a tellement, il faut, malheureusement, lire les étiquettes, il faut les repérer. On parle de sirop de maïs, de sirop de malt, on parle, de dextrose, maltose, de fructose, de sucre. Alors il faut aller les repérer dans la liste d’ingrédients et aussi dans le tableau de valeur nutritive pour aller voir quelle quantité
de sucres ajoutés on retrouve. Je dirais si on veut se sevrer, parce que c’est aussi une question d’habitude. Parfois, et moi aussi je peux être comme ça.
Il faut que ça finisse avec un petit goût sucré. Mais quand on finit par se sevrer de se dire, c’est absolument un gâteau ou un biscuit et qu’on le remplace par des fruits. On apprend aussi à découvrir comment les fruits peuvent être excellents.
Pour moi, les framboises, c’est des bonbons. Tu manges quelques framboises, c’est la saveur qui explose. Alors il faut aussi penser plus aux fruits comme notre source de desserts, pour venir compléter un peu notre repas et avoir ce sentiment là.
Il y a le petit carré de chocolat noir aussi, qui n’est pas mauvais. Exact mais c’est le chocolat noir et non le chocolat au lait. Mais c’est une drogue, ce fameux sucre là. Des fois, il faut se faire un petit plaisir.
C’est correct. C’est tellement facile de l’avoir dans l’armoire et quand il est là. On tend la main, ça me tente et on tombe dans les biscuits et tout le reste. Ce n’est pas d’être puriste.
Mais il faut faire attention, la sécrétion d’insuline, etc. C’est vraiment dommageable. Puis, comme tu l’as mentionné d’entrée de jeu, il y a aucun avantage à avoir du sucre. Il n’y en a pas. C’est une source d’énergie facile, oui, mais il n’y a pas d’éléments nutritifs qui viennent avec lui.
Et là, oui, il y a des traces d’oligo éléments dans le miel. Mais ce n’est pas une source de vitamines et de minéraux. C’est vraiment juste du sucre. Cela a le même effet d’entrée de sucre sur les gens.
Donc si quelqu’un dit « J’ai mis du sucre brun », c’est le même impact. C’est du scure, ça reste le même impact sur la glucémie. « J’ai trouvé un supplément qui remplace le sucre », non! Pour les faux sucres, c’est un dossier qui est assez complexe, mais jusqu’à maintenant, ils n’ont
pas prouvé leur efficacité. Les faux sucres ont été introduites surtout pour des questions de gestion poids. Quand on regarde aux Etats-Unis, au Canada aussi, ça n’a pas réglé les problèmes d’obésité. Donc, c’est pas mal une fausse piste, on dirait ces fameux faux sucres.
Je pense que il faut plutôt essayer de revenir à la base et dire comment j’essaie de me sevrer graduellement. Pas nécessairement du jour au lendemain, mais regardez ce que vous avez dans votre menu. Puis, entre la boisson gazeuse, le jus, le ketchup, toutes les différentes sources de sucres cachés ou ajoutés faisons le tri en essayant de réduire
un peu la quantité pour en avoir moins. Parlant de sel, maintenant, le fameux le sel. On aime ça le sel. Le sodium, c’est quand même important pour le cors. Oui ça avec l’iode et tout, on en prend trop.
Encore une fois, parce qu’il y en a beaucoup aussi dans les aliments préparés. On s’est habitué aussi à avoir le goût salé. Autant pour le sucre que le sel, c’est aussi d’aller jouer sur d’autres éléments quand on prépare nos plats pour qu’il y ait quand même de la saveur.
Une chose que je trouve, c’est qu’on ne cuisine pas assez souvent avec les herbes fraîches. Mais un petit peu de menthe fraîche dans une salade de fruits. Tout à coup, c’est un dessert et ce n’est pas juste une salade de fruits qui est ordinaire.
De l’aneth dans une salade. Ça amène une autre dimension. Et de jouer peut être aussi avec les herbes, les herbes fraîches, mais aussi les épices pour venir assaisonner un peu plus nos plats, de sorte à ce qu’on ne soit pas obligé de saler autant.
Mais une des sources importante de sel, c’est vraiment le sel qui est ajouté dans les aliments préparés. Et ceux-là, on doit les craquelins etc. On doit faire attention dans son assiette et dans les menus déjà préparés.
On voit l’affichage. Si l’assiette contient plus que 500 milligrammes de sodium. Ce serait mieux de passer à autre chose, comme choix de plats. Mais dans la stratégie de diminuer le sel, il y a un autre élément qu’on entend pas parler, c’est le potassium qui lui vient ramener un certain équilibre entre
le sodium et le potassium. Donc, parfois, de dire dans mon assiette, je m’assure d’avoir du potassium, et où est-ce qu’on le trouve, vous allez voir c’est encore dans nos aliments gagnants, dans les légumes, les fruits, dans les grains entiers, dans les produits laitiers.
On a du potassium qu’on vient ajouter, donc de s’assurer aussi d’avoir dans notre assiette des éléments nutritifs intéressants pour venir contrebalancer un repas qui est un peu trop salé. C’est la portion que je connaissais pas. Donc, Josée.
Merci beaucoup. En conclusion, les trois aliments, sucre, sel et gras. Les gras. On veut avoir des gras qui sont de bonne qualité, genre huile d’olive, l’huile de canola et plusieurs bonnes huiles. On ne veut pas avoir des gras saturés ou le moins possible, mais définitivement pas de gras trans.
On ne peut pas toucher à ça. Quand nous tombons dans le sucre, faites attention, il faut se faire plaisir une fois de temps en temps, mais il y a beaucoup trop de sucre pour nous dans tous les éléments et les sucres qui sont
brun, le miel et toutes les sortes où on se dit « Ça va, c’est naturel ». C’est la même chose. C’est du sucre et ce n’est pas bon pour nous. Puis après ça, on tombe dans le sel, mais on aime ça.
Mais on peut remplacer par une multitude d’autres choses qui vont faire que le goût va être rehaussé. Faites attention, il faut en avoir quand même dans votre alimentation. Regardez les plats que vous achetez qui sont déjà préparés. S’il y en a qui ont 500 milligrammes de sel, essayez de passer à autre chose.
Faites attention avec votre sauce soja, sauce tamari. Mettez un, mais pas beaucoup. Alors faites attention. Et puis, il y en aura peut être d’autres capsules dans le futur, mais pour l’instant concentrez-vous sur ces trois capsules là. Ça va vous donner une très bonne idée pour avoir une bonne alimentation pour vous, pour vos parents et José,
je n’arrête pas de te remercier, mais achetez ce livre là parce que j’ai découvert plein de choses là-dedans. Alors merci beaucoup à vous tous.